Une délégation de femmes italiennes de gauche effectue un voyage en Russie en 1954. L’auteure, qui en fait partie, vit à l’écart du groupe. Effrayée par l’avion, elle prend seule le train de Prague à Moscou et reste solitaire lors des visites dans la ville. Le livre reprend le compte-rendu qu’elle a donné de ce séjour.
Anna-Maria Ortese s’intéresse à ses seules sensations. On ne sait rien de la délégation, de sa composition, de ses buts, et fort peu de choses sur sa réception par les Moscovites. On comprend difficilement pourquoi cette femme timorée et craintive participe à ce déplacement. Son analyse de la société, qui s’appuie sur les attitudes, l’habillement et les visages longuement décrits, reste superficielle et ses émerveillements laissent perplexe.