L’auteure, psychologue criminologue, dresse un tableau de la criminalité féminine en France, mal connue et souvent sous-estimée. Tout en notant que, probablement du fait de l’égalisation des sexes, les formes de délinquance féminine tendent à se rapprocher de celles des hommes (dès l’âge de quinze ans, les jeunes femmes n’hésitent plus à se servir d’armes à feu), l’ouvrage s’attache aux formes traditionnelles de la criminalité de ce sexe considéré comme faible et fragile, en leur donnant une explication psychologique. Il recense les femmes complices des hommes, sorcières, empoisonneuses, infanticides, en les illustrant de faits divers et d’exemples célèbres : ainsi les femmes tuent plutôt dans leur entourage familial, souvent silencieusement. Il est regrettable que le livre soit mal construit et mal écrit, engendrant une certaine confusion. En outre, les chiffres sont assez rares, les généralisations et lieux communs s’invitent trop souvent, et le jugement moral permanent et ambigu porté sur ces femmes, dans une abondance d’adjectifs péjoratifs, met mal à l’aise. On en retire le sentiment d’un ouvrage peu instructif, passablement complaisant et pénible à lire.
Femmes fatales : les criminelles approchées par un expert
AGRAPART-DELMAS Michèle