Festin de miettes

Sophie, jeune femme insatisfaite, abandonne mari et métier pour courir vers Deya, l’amie perdue de vue depuis sept ans, qui lui a adressé une vague invitation. Enfant mal-aimée, Sophie avait rencontré au collège Deya qui vivait à sa guise, dans un pavillon de l’hôtel particulier de son extravagante famille. Dès lors, le but de Sophie avait été de se fondre dans l’ombre de Deya. Après des retrouvailles peu réconfortantes, Sophie accompagne Deya dans un périple africain qui réserve des surprises.  L’accumulation de situations bizarres nuit au récit et la psychologie des personnages est bien incertaine. Pourquoi cette obstination de Sophie d’être admise dans une famille qui la méprise et de renouer avec une Deya, peu sympathique, qui la rejette ? Que penser de cette mère, grande bourgeoise qui, amoureuse d’un Noir illettré, le suit au Sénégal et vit dans une case misérable ? Quant à la hargne de Sophie pour tout ce qui ne touche pas à Deya ou à sa famille, elle devient lassante. Le style assez alerte de ce premier roman pourrait être plaisant, s’il ne s’accompagnait de vulgarités gratuites.