Festival

VELUT Stéphane

PrĂšs de Nice, dans un camping abandonnĂ©, la mĂšre, Guitte, vit dans une caravane dĂ©glinguĂ©e avec son fils, Flink, dont la compagne, HĂ©lĂšne, est un peu simplette. C’est le festival de Cannes, les vedettes du grand Ă©cran affluent et Flink prĂ©pare un gros coup, malgrĂ© les craintes de sa mĂšre. En effet, son fiston a dĂ©jĂ  fait plusieurs sĂ©jours en prison, Ă  l’instar de son frĂšre aĂźnĂ© qui attend dans le couloir de la mort au Texas. Pour cette derniĂšre arnaque, Flink s’adjoint les services de Meert l’illettrĂ© qui a lui aussi Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ©, mais pour viol. Bien sĂ»r, rien ne se passe comme prĂ©vu… Dans ce roman, c’est le mal-ĂȘtre des « quart-mondistes » que StĂ©phane Velut (Cadence, NB octobre 2009) analyse, non sans humour. GrĂące Ă  de constants retours en arriĂšre, il prĂ©cise la psychologie de ses personnages et les relations qu’ils entretiennent. Son style ironique, vif, virevoltant, convient malgrĂ© tout au sujet et rĂ©ussit Ă  dresser un tableau saisissant, non dĂ©nuĂ© de tendresse, de ces ĂȘtres qui vivent en marge de la sociĂ©tĂ©. On suit avec intĂ©rĂȘt les pĂ©rĂ©grinations des diffĂ©rents protagonistes, hĂ©sitant sans cesse entre le rire et les larmes.