Filigrane.

ALONSO Isabelle

Sept femmes (Audrey, Ana, Claude, Violette, China, Joy, Patty) se dévoilent à travers l’histoire de leur amour pour le même homme, dont le portrait apparaît progressivement en Filigrane. Beau, charmant, brillant, mais aussi narcissique, manipulateur et versatile, Maximilien séduit et abandonne tour à tour chacune d’elles. Une voix prédomine, celle de la superbe Ana que « l’homme de sa vie » trahit de préférence avec l’une de ses proches, mais qui lui reste attachée jusqu’au dénouement inattendu. La plume alerte d’Isabelle Alonso fouille l’âme de ces femmes différentes mais toutes piégées par l’amour, lucides trop tard. Elle dessine subtilement en creux l’image d’un Don Juan cynique et fragile, qui saccage la vie de ses amantes, sème la haine, mais s’autodétruit peu à peu. La patte féministe de l’auteur est toujours présente : l’homme est l’autre et reste une énigme. Plus encore, l’incompréhension mutuelle entre les êtres, quel que soit leur sexe, est cruellement illustrée.