& fils

GILBERT David

Andrew, célèbre auteur d’« Esperluette » dont le succès ne faiblit pas depuis cinquante ans, peine à rédiger un hommage pour l’enterrement de son plus vieil ami. Conscient de son grand âge, il décide de réunir ses trois fils : les deux premiers vivent loin de leur père, seul le troisième demeure près de lui. Il est né d’une liaison tardive et Andrew lui voue un surprenant attachement ; il souhaite confier aux aînés le soin de veiller sur lui. Le fils du défunt, filleul d’Andrew, observe cette étrange famille avec fascination. Comme dans ses précédents romans, l’auteur (Les marchands de vanités, NB avril 2007) reprend le thème d’une société new-yorkaise dévoyée et narcissique. Il brosse le récit de quelques journées mouvementées dont l’épicentre est la réunion familiale. Sans chronologie précise, le roman alterne le récit des protagonistes gravitant autour de la figure patriarcale. Tous sont des antihéros : père inadapté et écrivain acariâtre, fils aînés partagés entre rancune et compassion, cadet en proie aux tourments de l’adolescence. De larges extraits d’« Esperluette » et une profusion de métaphores approximatives ne parviennent pas à donner corps aux personnages. Une longue satire des États-Unis. (M.R. et C.-M.T.)