Cinq ans après l’attentat à la voiture folle perpétré par Brady Hartsfield, plusieurs rescapés mettent fin à leurs jours. Le tueur à la Mercedes, mis hors d’état de nuire par le détective Bill Hodges et son associée Holly, alors qu’il tentait de faire exploser une bombe dans une salle de spectacle, est toujours à l’hôpital, dans un état végétatif. Il court des rumeurs de phénomènes étranges survenus dans sa chambre. Une infirmière se suicide. Hodges, atteint d’un cancer incurable, néglige son traitement pour participer avec Holly aux investigations.
Bon sang ne saurait mentir longtemps : Stephen King (Le bazar des mauvais rêves, NB décembre 2016) revient au fantastique et au paranormal dans cet ultime volume de la trilogie policière « Hodges ». Le psychopathe et l’ex-flic, usés, isolés, malades, rassemblent leurs dernières forces, surnaturelles ou pas, pour se combattre. En dotant son tueur en série de super pouvoirs pour investir le psychisme de ses victimes et les pousser au suicide via les nouvelles technologies, l’auteur exprime son émotion devant la fragilité des adolescents confrontés à la brutalité des réseaux sociaux. Une fin de partie haletante qui fera ranger au fond des placards les consoles de jeux vidéo des enfants. (T.R. et S.L.)