Chaque été, la très prisée île d’Öland, au bord de la mer Baltique, est la destination favorite de milliers de vacanciers. Propriétaires d’un vaste complexe hôtelier, les Kloss, ancienne et riche famille locale, se préparent à l’arrivée des clients et aux festivités de la Saint-Jean. Alors que la saison s’annonce fastueuse, un mystérieux « Revenant », vieille connaissance des Kloss, refait soudainement son apparition, après des années de silence. Porteur d’une histoire trouble, ce rôdeur aux allures hostiles compte enfin assouvir sa vengeance après un très long exil. Dans la chaleur nordique et l’ambiance teintée de surnaturel d’Öland, Johan Theorin (Le sang des pierres, NB mai 2011) fait resurgir de vieux conflits familiaux et des fantômes d’antan, mêlant habilement réel et imaginaire. L’énigme entourant le retour et les intentions du Revenant accroche peu à peu la curiosité du lecteur. Alternant passé et présent ainsi que points de vue des personnages, l’histoire apporte un éclairage très intéressant sur le sort des émigrés suédois en URSS, à partir de 1930. Un étrange puzzle romanesque, à l’écriture sobre, qui tient en haleine du début à la fin. (G.B. et C.V.)
Fin d’été
THEORIN Johan