Pourquoi Daniel, le pĂšre d’Alex, s’est-il pendu ? Sont-ce les mauvaises relations entre les deux hommes ? Une lettre, retrouvĂ©e par hasard, conduit le fils en AlgĂ©rie oĂč cinquante ans plus tĂŽt Daniel Ă©tait enrĂŽlĂ© dans l’armĂ©e française. Les premiĂšres investigations laissent Ă penser qu’il aurait sauvĂ© de la mort un jeune fellagha dont la fille sert de guide Ă Alex. La vĂ©ritĂ© s’avĂšre toute autre et expliquera le suicide. Dans ce court premier roman, Michel Serfati tente le pari de traiter en parallĂšle plusieurs thĂšmes : la guerre d’AlgĂ©rie avec ses atrocitĂ©s de part et d’autre, les difficiles relations pĂšre-fils qui se rĂ©pĂštent d’une gĂ©nĂ©ration Ă l’autre, l’AlgĂ©rie avec ses paysages colorĂ©s et ses femmes sĂ©duisantes. Ă vouloir trop en faire, l’auteur rĂ©ussit moyennement son challenge. Certains dĂ©veloppements sur la beautĂ© du pays et les rĂ©flexions sur l’inanitĂ© de la guerre apparaissent souvent plaquĂ©s. Les rares dialogues trĂ©buchent parfois par manque de spontanĂ©itĂ©. Enfin, les personnages demeurent superficiels. Livre facile Ă lire mais qui laisse nĂ©anmoins le lecteur sur sa faim. (L.D. et C.V.)
Finir la guerre
SERFATI Michel