États-Unis, 1891, Max Lexter se fait indignement voler son invention par Edison : le kinétoscope, machine à animer des images. Il doit sa survie à un jeune couple de forains, et de recherche en recherche, finit par inventer le cinéma, toujours poursuivi par la rapacité implacable d’Edison.
Flash-back, premier tome de la série, alterne entre le passé de Max, ses aventures avec ses deux compagnons, Janet et Tom, et le présent où entre en scène Jane, peut être la fille de l’un des deux hommes, « une vraie boule d’énergie » (sulfureuse). Un peu d’attention, et l’on se sent happé par l’ambiance fiévreuse de cette fin de siècle aussi bien rendue dans le décor, très soigné, que dans un suspense habilement mené. Une ombre au tableau : l’absence de tout avertissement sur le choix du mode de la fiction. Celle-ci emprunte des faits et des personnages réels, mais son pouvoir de séduction ne doit pas faire oublier que l’invention du cinéma revient aux frères Lumière.