Fleur de béton

Rosa Maria, quinze ans, a grandi avec ses parents dans la cité des 6000, en région parisienne. Autrefois, ils partaient en vacances dans leur Sicile natale, mais le chômage du père, la mort violente par overdose de leur frère Antonio ont perturbé leur existence. Tandis que son amie Margarine gagne quelques euros en offrant son corps, Elle rêve de conquérir le coeur du beau Jason, natif des îles, qui est la star des samedis après-midi où les jeunes s’éclatent dans la cave d’un immeuble. Une décision de police interdisant ce rassemblement provoque l’embrasement de la cité. Wilfried N’Sondé chanteur et compositeur a grandi dans une cité. Après Le silence des esprits (NB juin 2010), il analyse la vie et les sentiments de ces jeunes vivants dans des banlieues déshéritées, sans perspectives d’avenir, sans espoir, incompris de parents qui sont eux-mêmes en situation d’échec. Ces grands adolescents se réfugient dans des rêves improbables. Le romancier, sur un ton juste, retrouve naturellement le langage réaliste, cru, imagé, rythmé voir poétique de ces jeunes en mal d’intégration, mais l’enchaînement des événements semble un peu trop prévisible.