Dans la plantation de Monsieur Lapardieu, en Louisiane, la coutume veut que l’esclave qui annonce l’éclosion de la première fleur de coton reçoive en récompense une pièce d’or car, tout de suite, la cueillette peut commencer. Cette année, le titre de reine du coton devrait échoir à Mai dont la famille travaille pour le Maître. Il le lui refuse au profit de son frère aîné. Pourquoi cette exception à la règle ? À cause de la couleur, plus claire, de la peau de la fillette ? Secret de Polichinelle !
Ce très court roman aborde, avec une histoire exemplaire, la question des mulâtres dans l’Amérique esclavagiste du XVIIIème siècle : ni blancs, ni noirs, ils n’ont leur place dans aucune des deux communautés. La brièveté du récit interdit la nuance et favorise les clichés ; les personnages stéréotypés sont réduits à leur rôle dans la dénonciation des « dommages collatéraux » du Code Noir. L’arrière-plan est à peine esquissé. La fiction apparaît, dès lors, comme un prétexte au dossier documentaire qui suit, carte à l’appui, sur l’histoire de la Louisiane, de l’exploration du Mississipi à l’abolition de l’esclavage.