En bon détective, Varg Veum avait flairé, dès qu’il avait franchi le seuil de la maison, quelque chose de désagréable. Le corps au fond de la piscine confirmait son pressentiment ! Pourquoi la kiné qui lui avait trouvé ce boulot de gardiennage était-elle allée dans le jardin et comment avait-elle disparu ce même soir ?
Sur fond de rejets toxiques et d’activisme écologique, Gunnar Staalesen plonge son héros dans les secrets d’une famille et le confronte à une succession d’événements inexpliqués ayant le noyé comme dénominateur commun. Comme très souvent, il utilise le crime pour parler de l’état du monde. Son personnage fétiche (Anges déchus, NB octobre 2005), que l’on retrouve ici sortant d’une cure de désintoxication, est un privé compatissant et volontiers poète qu’il densifie au fil des livres. Ce roman policier bien mené en dévoile la part intime, tout comme celle d’une nature imposante et rude, omniprésente dans son oeuvre.