Maggie Kuipers, chef dâentreprise passionnĂ©e de musique, dĂ©couvre en 1927, dans un cabaret de Belleville, un jeune Tzigane de dix-sept ans qui joue du banjo de maniĂšre Ă©blouissante. Elle consacre beaucoup de temps et dâĂ©nergie Ă encourager ce manouche illettrĂ© et incontrĂŽlable, Django Reinhardt, soutenant et accompagnant le jeune homme alors Ă lâapogĂ©e de son art. AprĂšs la guerre, Django part aux Ătats-Unis mais son rĂȘve tourne court et il meurt dâune attaque cĂ©rĂ©brale en 1953, Ă quarante-trois ans, presque oubliĂ©.Â
Sous lâĂ©tiquette « roman », Alexis Salatko (Le Parieur, NB octobre 2012) propose une biographie de Django Reinhardt qui est aussi une histoire du jazz français dont l’artiste est un des premiers crĂ©ateurs. Selon l’auteur, Maggie et sa fille Jenny, folles de Django, auraient Ă©tĂ© essentielles Ă la carriĂšre du guitariste-compositeur. On dĂ©couvre un portrait fascinant du musicien surdouĂ©, nomade rĂ©solument fidĂšle Ă sa culture tzigane, dont la vie chaotique, jalonnĂ©e de rencontres, de hasards, de ruptures et dâerrances est dirigĂ©e par un solide fil rouge : la passion pour un jazz quâil veut, envers et contre tous, constamment renouveler. Un livre qui incite Ă plonger dans la musiqueâŠ