Los Angeles, 1948. Charlie Parrish se réveille le cerveau embrumé et tout habillé au fond d’une baignoire, dans un appartement qu’il ne connaît pas. Comment est-il arrivé là ? Peu à peu les souvenirs reviennent. La soirée d’hier chez Bob Hope, Clark Gable était là ; on l’avait appelé pour qu’il s’occupe d’un de ses amis, Gil Mason, scénariste autrefois coté mais aujourd’hui suspecté de communisme et placé sur la liste noire d’Hollywood… et il avait croisé Valérie Sommers, la nouvelle vedette de la Cote Ouest. Cette même Valérie qu’il trouve morte dans le salon. Que s’est-il passé la nuit dernière ? En quelques pages l’intrigue est posée : la ville des anges, l’âge d’or d’Hollywood et la face obscure du rêve en pellicule, sexe, meurtre et vilenies politiques. Fondu au Noir assume son titre, c’est un polar dur et prenant dont l’histoire se dévoile peu à peu dans une construction maîtrisée sur l’ensemble de l’album. Le charme vénéneux opère dès l’origine. Si le scénario d’Ed Brubaker tient un rôle majeur dans l‘attraction des lecteurs, le dessin sombre et réaliste de Sean Phillips compte pour beaucoup dans la séduction de ces derniers. Une réussite à ne pas manquer. (A.R. et E.B.)
Fondu au noir
BRUBAKER Ed, PHILLIPS Sean