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Pour l’auteur, il s’agit de faire découvrir François Augiéras, peintre et écrivain sulfureux qui transpose dans ses quelques livres ses propres expériences faites d’incessantes errances : le Périgord, le Sarladais mais surtout l’Afrique du Nord, le Mont Athos. Panthéiste, adorateur de la nature, contempteur du monde actuel, ce “primitif”, ignorant la culpabilité, accumule les expériences sexuelles. Sans cesse, il retravaille ses textes, obtenant quelque attention, celle de Gide par exemple pour Le Vieillard et l’enfant, qui met en scène sa relation homosexuelle avec son oncle colonel vivant au Sahara, mais pas de vrais succès. Ses rares expositions auront peu d’échos. Souvent sans ressources, il est soutenu par sa tante, un temps par son oncle, puis par quelques rares amis. Un bref mariage sera un échec. De plus en plus solitaire, misérable, ce singulier mystique meurt à quarante-six ans.
Une abondance de détails alourdit par endroits la narration. En parfaite empathie avec son personnage, le biographe cède parfois à l’emphase. On sent bien son désir de faire partager au lecteur son admiration pour cet artiste peu commun.