Suite à la mort de ses parents, Frankie a décidé de fuir tout ce qui est adorable et préfère s’enfermer dans la solitude. Elle vit chez sa riche tante Paulie, personnage fantasque qui déborde d’amour pour elle et ne désarme pas. Le jour de l’anniversaire de sa nièce, Paulie obtient une première victoire : Frankie se laisse coiffer moyennant un précieux médaillon avec photos de ses parents. Puis, lui vient une idée de génie : lui offrir une TV et un lecteur de DVD. Profitant de sa passion pour le cinéma, Paulie l’entraîne sur un tournage et Frankie va se découvrir une vocation inattendue…
Tout comme l’énergie de Tante Paulie, l’histoire déborde de partout avec parfois des scènes de grand guignol. Racontée par les majordomes de cette femme richissime, elle bénéficie d’un humour très distancié et élégant. Sous ses dehors plaisants, voire drôles et excessifs, l’analyse des réactions d’une fillette de dix ans qui vient de perdre ses parents est très bien vue. La dépression de l’enfant suite au deuil est abordé avec ses phases de colère, de rejet, de repli et d’ouverture progressive aux autres. Il en ressort un autre message, celui de ne pas se fier aux apparences, à l’image de l’extravertie Paulie dont les tentatives maladroites cachent une tante avant tout très aimante. (A.-M. R. et P. E.)