Dans Londres inondé et déserté, onze jeunes adultes s’attachent à organiser la vie des survivants du quartier de Whitechapel épargné par les eaux. Depuis la catastrophe, le groupe est télépathe et s’est interdit la manipulation mentale d’autrui. Certains ont le pouvoir de téléportation. Chacun a sa fonction : jardinier, docteur… Kaz, l’ingénieur, est sur le point de produire de l’électricité. Deux drames les ébranlent : Kait, chargée de la police, découvre un corps égorgé et éviscéré ; Luke, « l’enfoiré », est surpris en train de violer une jeune fille dont il a manipulé l’esprit. Il a transgressé la règle…
L’image est extrêmement claire, lisse et précise, Toute en teintes froides. La mise en page est moins uniforme que précédemment. Le récit débute en montrant d’ardents et solidaires robinsons maîtrisant la technologie et s’activant à reconstruire, puis tourne au genre policier, avec des scènes sanglantes ou de violence provoquée : avec le viol, un ferment de discorde est entré dans le groupe et les armes sortent de leurs cachettes. Le second tome (NB janvier 2010) avait peu fait progresser l’histoire, ici les évènements se précipitent tout en conservant l’étonnante langueur narrative de celle-ci. Non sans charme.