Fred et Mathilde.

À Malesaygues, une petite ville du Midi, tous se connaissent. L’arrivée d’un étranger suscite aussitôt des interrogations ; les a-priori vont bon train et la rumeur se nourrit du petit couplet de chacun. On s’espionne, se critique, se jalouse. Clochemerle, tout le monde connaît ! À côté des bien-pensants ou des bienfaisants, et ce sont parfois les mêmes, il y a les moutons noirs : emplis d’aigreur aussi bien pour eux-mêmes que pour les autres. Parfois, certains individus comme Fred et Mathilde rêvent d’autre chose, tentent la sincérité, osent l’envie de vivre et déclenchent – ce faisant – une véritable haine.

Une petite fête sur la planète (NB octobre 2003) avait dévoilé un talent d’analyse ; nous retrouvons la même finesse d’observation psychologique avec des personnages bien campés. Humour, tendresse se mêlent dans une satire aigre-douce, féroce parfois, d’une société fermée sur elle-même, aux apparences bien trompeuses. Chacun peut s’y retrouver.