Cette anthologie de « contes à caractère mythique » a été recueillie par l’auteur auprès de six peuples de la même région d’Amazonie, à la frontière de la Bolivie. Transcrites d’abord en portugais, ces histoires ont été traduites en essayant de respecter la couleur locale et l’oralité, usant d’expressions « acclimatées ». Ces contes traitent surtout des relations hommes/femmes. Ils introduisent souvent des éléments fantastiques : les mauvais génies prennent forme humaine, les humains se transforment en animaux (femmes/serpents ou hommes/tapirs), les renards parlent. On « sourouque » (fait l’amour) et s’entre-dévore beaucoup.
La post-face est intéressante, décryptant l’organisation sociale de ces sociétés indigènes, leurs croyances. Certaines de ces populations sont en voie d’extinction, mais la formation multiculturelle des professeurs indiens, en cours depuis quinze ans, témoigne de la volonté de préserver leurs traditions.