Fugitifs

Sandy, écrivain en mal d’inspiration et dont le couple bat de l’aile, se retire près d’une réserve amérindienne dans le Michigan. Il fait la connaissance de Kat, journaliste d’investigation, venue enquêter sur la disparition d’une importante somme d’argent dans un casino proche. L’intermédiaire, soupçonné du vol, a un homonyme en la personne d’un conteur mystérieux. Argenziano, consultant pour le casino, semble tirer les ficelles. Ce qui n’est que malversation financière au départ va tourner au drame violent.    Habitué aux récompenses littéraires, Christopher Sorrentino, de nationalité américaine, est dans ce nouveau roman un ton en dessous. L’intrigue est lente à prendre corps, perdue ici et là dans des dialogues un brin prétentieux sur l’édition et le journalisme, et dans la traditionnelle panne de l’écrivain à succès. Il faut attendre la fin pour que tout se mette subitement en mouvement. Parallèlement son portrait de journaliste à la recherche de sensationnel tourne parfois à la caricature. Les aventures et déboires amoureux des deux enquêteurs sont évoqués tantôt avec distance tantôt crûment. (L.D. et A.Le.)