1999. Sohaïl, un garçon de 11 ans, vit à Herât, une ville d’Afghanistan, avec ses parents, sa jeune soeur et son grand-père. Comme la plupart de ses compatriotes, il souffre de la tyrannie des Taliban ; les arrestations et exécutions publiques sont fréquentes, tandis qu’arbitraire, interdictions, peur et violences rythment le quotidien. En secret, des gens luttent, comme son meilleur ami qui prend des photos, envoyées à l’étranger. Après que les Taliban ont fouillé sa maison, son père, inquiet, décide de se cacher quelques jours. Alors que Sohaïl aimerait en apprendre plus sur les mouvements de résistance qu’il découvre autour de lui, la sentence tombe: pour sa sécurité, sa famille doit quitter le pays.
Ce roman, issu d’un témoignage, fait partager, dans un style simple, aux phrases brèves, les révoltes, les regrets, les interrogations et les craintes de Sohaïl, le narrateur. On ne peut qu’être saisi par le climat de terreur que font régner les Taliban, décrits comme des idiots et des analphabètes, souvent drogués, et navré que les espoirs nourris par les protagonistes ne soient qu’imparfaitement et fragilement réalisés. Les nombreux dialogues rendent la lecture facile, mais le récit souffre d’une certaine platitude; les états d’âme du héros, aussi authentiques et justifiés soient-ils, paraissent superficiels et sont parfois lassants.