Furie

PLEBANEK Grazyna

Originaire du Kinshasa, Alia a cinq ans lorsqu’elle Ă©migre Ă  Bruxelles avec ses parents, Eddy et Fourmi, et son jeune frĂšre. La vie est difficile pour eux : ils essayent de se « dĂ©brouiller », cherchent du travail. Son pĂšre initie la fillette Ă  la boxe. Ne s’appelle-t-elle pas Alia, prĂ©nom fĂ©minisĂ© du grand boxeur Ali ? GrĂące Ă  ce sport, elle peut expulser toute la violence qu’elle ressent.  Alia s’engagera comme femme, noire, dans la police, et devra faire ses preuves.  L’écriture est fluide. L’auteure aborde de nombreux thĂšmes liĂ©s Ă  l’émigration. La petitesse du logement, la difficultĂ© de s’intĂ©grer, Alia est la seule Noire de sa classe. Sa mĂšre a choisi de se blanchir la peau et porte perruque. Le pĂšre s’inquiĂšte de perdre ce sur quoi il avait bĂąti son identitĂ© au Kinshasa, devenu Ă©tranger Ă  lui-mĂȘme et Ă  sa culture. Il repartira en Afrique, pays des griots, refaire sa vie. Le petit frĂšre deviendra dealer. Noir, Blanc, le fantasme de la pute noire, de l’amante blanche, de la drogue blanche et de la prostitution noire. Alia fera mĂȘme un mariage blanc pour gagner de l’argent, et ira jusqu’à renier son Ăąme. L’ensemble est un peu caricatural. (J.G. et M.-T.D.)