G229

BLONDEL Jean-Philippe

Non, G229 n’est pas un agent secret, mais une salle de classe dans un lycĂ©e. Dans G229 le prof d’anglais tente d’initier ses ouailles aux mystĂšres de la phonĂ©tique, du “present perfect” ou encore de les convaincre de la pertinence, toujours actuelle, de Frankenstein – hĂ©ros Ă©ponyme du roman de Mary Shelley… Et puis, entre deux cours et trois paquets de copies, il observe ses collĂšgues, s’interroge sur la profession qui Ă©volue, songe au temps qui fuit, Ă  l’avenir des enfants, les siens et ceux des autres…

 

Dans ce roman autobiographique, le narrateur dĂ©crit avec une distance amusĂ©e, bienveillante et un brin dĂ©sabusĂ©e, le quotidien d’un professeur qui porte, nĂ©anmoins, un intĂ©rĂȘt sincĂšre Ă  son mĂ©tier et aux adolescents. Les remarques sur l’institution, le milieu enseignant et le monde des Ă©lĂšves sonnent juste, sont drĂŽles et sans acrimonie. Le ton est vif et l’Ă©criture, hachĂ©e, un peu gouailleuse, a parfois des accents de rock. Un rĂ©cit qui va Ă  l’encontre d’autres ouvrages actuels qui prĂ©sentent une image plus sombre, plus rĂ©aliste peut-ĂȘtre… ? Mais le narrateur est fort sympathique : « J’entrerai dans la G229… Je dirai : Bon on y va ? Et on ira. OĂč que ce soit, on ira. »