Non, G229 n’est pas un agent secret, mais une salle de classe dans un lycée. Dans G229 le prof d’anglais tente d’initier ses ouailles aux mystères de la phonétique, du “present perfect” ou encore de les convaincre de la pertinence, toujours actuelle, de Frankenstein – héros éponyme du roman de Mary Shelley… Et puis, entre deux cours et trois paquets de copies, il observe ses collègues, s’interroge sur la profession qui évolue, songe au temps qui fuit, à l’avenir des enfants, les siens et ceux des autres…
Dans ce roman autobiographique, le narrateur décrit avec une distance amusée, bienveillante et un brin désabusée, le quotidien d’un professeur qui porte, néanmoins, un intérêt sincère à son métier et aux adolescents. Les remarques sur l’institution, le milieu enseignant et le monde des élèves sonnent juste, sont drôles et sans acrimonie. Le ton est vif et l’écriture, hachée, un peu gouailleuse, a parfois des accents de rock. Un récit qui va à l’encontre d’autres ouvrages actuels qui présentent une image plus sombre, plus réaliste peut-être… ? Mais le narrateur est fort sympathique : « J’entrerai dans la G229… Je dirai : Bon on y va ? Et on ira. Où que ce soit, on ira. »