Un père qui ne l’a pas reconnue, une mère tôt décédée, Gabrielle est élevée dans un village de la région parisienne par une grand-mère remplie de bonnes intentions, mais rogue. Engagée comme petite bonne dans la plus belle maison du pays, elle s’affine. Jolie et naïve elle devient au début de l’Occupation la maîtresse d’un officier allemand plus âgé, cultivé mais déjà marié. Ils vivent un grand amour jusqu’au moment où elle le quitte, consciente des horreurs du régime nazi. Dans le Midi, elle participe à la Résistance et prend des risques… Temps de guerre oblige, le parcours de Gabrielle est hérissé des difficultés inhérentes à l’époque, mais, le plus souvent, un hasard obligeant met sur sa route des personnes susceptibles de l’aider. Héroïne parée de toutes les qualités, elle franchit les obstacles avec une aisance déconcertante. Dans son roman précédent, La réfugiée de Saint-Martin (NB juin 2010), l’auteur avait déjà conté une liaison avec un officier étranger ; l’amour triomphe encore dans ce récit de lecture agréable.
Gabrielle ou le désarroi
DANA Jacqueline