Gauthier des Flandres (Nomades ; 1)

Son nom est El Hadj, et nul ne connaît son visage. Il commande la secte des assassins et va rendre des comptes au redoutable djinn Ottar Benk. Il a mission de s’emparer à tout prix d’un bien mystérieux enfermé dans une cage escortée par Renaud de Chatillon et sa soeur. Et voilà que l’impécunieux, apatride mais intrépide chevalier Gauthier de Flandres croise sa route. 

Dans ce récit qui tient de l’histoire des croisades, précédemment traitée, et du conte oriental, les sentiments sont acérés et sans demi-mesure. Tous les coups sont permis et donnés. Errant démobilisé des épopées croisées, le héros tourmenté est séduit par une guerrière inquiétante qui joue de ses charmes jusqu’à l’érotisme. Les caractères sans concession évoluent dans un monde trouble et violent sur fond de cupidité, d’interventions surnaturelles, voire démoniaques, et d’amours contrariées. Mise en scène travaillée, multitudes de personnages, trait réaliste et affiné, palette  adaptée de couleurs servent un scénario qui manque toutefois de densité. Espérons que le prochain album en livre un peu plus en terme d’intrigue. À noter une introduction signée Dufaux et 4 pages consacrées à l’élaboration d’une planche de BD.