Le bûcheron avait travaillé depuis l’aube et s’apprêtait à regagner son domicile lorsqu’il fit une étrange découverte. Un énorme bébé, une fillette, gît dans un trou. Il l’en extrait avec l’aide de son cheval et parvient à la charger sur sa charrette et à la ramener à la maison. Céleste, car c’est son nom, est vite adoptée dans cette famille de six garçons. Elle y grandit, entourée de l’affection de tous. Mais bientôt les garçons s’en vont travailler. Céleste, restée seule enfant, rencontre successivement un colporteur malavisé, un chevalier blanc amoureux et un chevalier noir belliqueux. Un séraphin la conduit alors chez le cruel inquisiteur Porphyre pour y être jugée. Échappera-t-elle au bûcher ?
Riche d’un peu de magie et de beaucoup de bons sentiments, ce récit découpé en chapitre, s’étend sur plus de 190 planches où se succèdent un grand nombre d’anecdotes et d’épisodes inattendus. Bien qu’un peu naïve, l’héroïne, embarrassée de sa taille immense, est éprise de liberté et se rebiffe parfois devant les injustices du monde. Parmi elles, l’oppression de la vie religieuse est spécialement stigmatisée. Expressif dans sa simplicité, le dessin au trait parvient à donner de l’expression à des personnages plus ou moins informes, aux allures un peu humoristiques. (P.P. et Y.H.)