Généalogie du mal

Se réveillant couvert de sang des pieds à la tête, Yujin, vingt-six ans, se demande ce qui lui arrive ; puis, sortant de sa chambre, il découvre au pied de l’escalier ensanglanté le cadavre de sa mère, la gorge tranchée… N’ayant aucun souvenir de la veille au soir, il entreprend de fouiller l’appartement où il vit avec sa mère et son frère adoptif. À la vue et l’odeur du sang, il se remémore certains détails comme le cri de sa mère qui l’appelle, puis des bribes de son enfance…  Ce n’est qu’à la fin de ce thriller que le lecteur connaîtra vraiment la personnalité de prédateur de Yujin. L’auteure sait très habilement créer un doute en mêlant rêves et réalité, mensonges et vérités, passé et présent, faisant découvrir peu à peu la vie du héros qui, depuis son jeune âge, est pris en étau entre deux femmes autoritaires et manipulatrices. Une brillante analyse sur les conséquences d’un abus de la médecine du comportement et de l’hyperréactivité d’une mère abusive. Un suspense habilement construit, mais les détails abondants, la longueur de certains passages peuvent freiner l’envie de franchir les premiers chapitres. (P.B. et B.Bo.)