L’Europe en crise doit renouveler ses institutions, trop centralisées, coupées des pays membres, peuplées de technocrates. Il faut porter au pouvoir des jeunes, habitués à vivre sans frontières et adeptes des nouvelles technologies. Il manque une vraie ambition politique commune. Il faudrait réfléchir vite et changer les méthodes, si possible avant l’anniversaire du traité fondateur du 25 mars 1957. Pas question d’accepter la politique d’austérité allemande ou les frilosités de ceux qui font ériger des murs dans leurs pays, rejetant les migrants qui débarquent… en Italie et en Grèce. Sandro Gozi, quarante-sept ans, démocrate, progressiste, est secrétaire d’État auprès du président du Conseil italien, Matteo Renzi, chargé des affaires européennes depuis 2014, lors de la présidence italienne de l’U.E. Issu d’une génération nouvelle, celle des accords du programme Erasmus, il a poursuivi ses études de droit, commencées à Bologne, à Sciences Po Paris, puis à Bruxelles et à Londres. En chapitres bien découpés cet essai remet à plat les crises traversées par l’Europe : économiques, sociales, du travail, migratoires et liées au terrorisme ou aux populismes d’extrême droite. Fervent défenseur de l’Europe, il l’imagine unie et multiple mais solidaire. Un point de vue clair et intéressant, d’autant plus qu’il vient d’Italie. (V.A. et E.G.)
Génération Erasmus : ils sont déjà au pouvoir
GOZI Sandro