Ce premier tome d’un cycle devant en comporter sept débute par un “big-bang” destiné à relier les épisodes ultérieurs : à la fin du néolithique, quatre enfants reçoivent du chaman de leur tribu une plaquette d’ivoire, décorée d’un signe cabalistique, dotée de pouvoirs surnaturels, qu’ils doivent utiliser isolément sous peine de causer une catastrophe, interdiction qu’ils transgressent aussitôt… Deux mille ans plus tard, deux d’entre eux, devenus des “archontes” immortels, s’affrontent en Égypte. L’aîné, Dyo, prend le parti de Pharaon tandis que son frère Erlin prend celui de Moïse et aide les Hébreux à fuir l’Égypte. De terribles combats ont lieu au pied d’une forteresse sur les bords du Nil.
La série entend, semble-t-il, revisiter certains grands épisodes historiques ou mythiques, en y glissant une dimension fantastique. Jouer avec l’Histoire n’est pas interdit mais c’est un art difficile. En l’espèce, le scénariste balade son épisode en des combats interminables dans lesquels l’intervention du surnaturel n’ajoute rien. Le dessin réaliste, très lisible, à vouloir trop forcer le caractère farouche des héros, les rend presque ridicules.