Philippe le Guillou (Le pape des surprises, NB décembre 2015) se définit lui-même comme un cartographe, un arpenteur et un rêveur. Le lieu de ses rêveries est d’abord le grenier de son enfance dans le Finistère, devant les cartes de ce pays aux confins de la mer et de la terre qu’il parcourt avec son grand-père. Puis, ce sont les années de collège et de lycée à Morlaix, la ville des contraintes, la « prison maritime », hommage appuyé à Michel Mohrt. Les livres deviennent son échappatoire, la littérature la promesse d’autres horizons, les auteurs « des amers merveilleux » : Julien Gracq et les bords de la Loire, Patrick Grainville et Rome, Michel Déon et l’Irlande. Religieux, artistes rencontrés à Rennes ou à Paris participent également de cette mémoire paysagère. Lettres, conversations, voyages avec l’un ou l’autre dessinent une cartographie du coeur. Un brin nostalgique, l’auteur, de sa belle écriture sensible, poursuit ses déambulations d’écrivain poète. (M.-A.B. et B.Bo.)
Géographies de la mémoire
LE GUILLOU Philippe