Georges (Les souliers rouges ; 1)

COUSSEAU Gérard, CUVILLIER Damien

Bretagne, printemps 1944. Jules revient des bois la gibecière pleine de truites et de merles. Allant les vendre au village, il croise un inconnu, Georges. Il se révèle le contraire de Jules : érudit, curieux de tout, parlant cinq langues dont le russe et le latin. Jules est en sabots, Georges en souliers vernis rouges. Les deux compères se complètent et font les quatre cents coups. Mais une troupe allemande s’installe dans le château local. Quand un soldat se fait égorger, fin de la récré pour tous. Nazis et collabos veulent un coupable. Pas facile de s’en tirer, même lorsqu’on est innocent…

Cette aventure dessinée à l’ancienne, en belles couleurs à l’aquarelle, rend parfaitement le terroir breton. Une amitié émergente et le bagou des différents personnages entraînent vers l’affrontement que l’on sent venir. Si cela reste manichéen, innocents comme barbares se rencontrent côté occupants comme côté breton. L’ensemble baigne dans une campagne pittoresque, pleine de merles et d’écureuils, d’idiot du village et de curé. Un certain charme opère, on attend la suite.