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Dans la famille de Gibraltar, on est marin de père en fils : sa carrière est donc toute tracée. Mais ne pouvant attendre, Gibraltar décide qu’il est assez grand, et part chasser les baleines. Il emprunte le bateau de son père et au bout de trois jours, ne se sent pas très bien. Il voudrait rentrer chez lui, mais il tourne en rond et est la risée des poissons. Il se fâche contre la mer qui lui en tient rigueur. Sa vocation de marin tombe à l’eau et, apercevant la lumière du phare, c’est décidé il en sera le gardien.
Les vocations précoces ne tiennent pas bon en face des réalités. C’est ce que Gibraltar apprend à ses dépens au contact de la mer qui lui donne parfois son avis. Les illustrations de l’auteur, d’une naïveté volontairement désuète, font partager les états d’âme du héros qui a suffisamment de bons sens pour repenser l’orientation de son futur métier.