À son arrivée à Gênes, Giovanni, vingt-trois ans, s’installe dans le quartier du port. Surnommé Beau-Gosse par les filles, il est aidé par l’une d’elles et passe ses journées à fumer, à boire, se bagarrer et dormir. Le bonheur parfait ! Entouré de Mario, beau parleur, et de Mange-Trous, l’avaleur de sabres et de grenouilles, il est plein d’insouciance. Bientôt, le trio meurt de faim et se sépare. Giovanni renfloue ses finances grâce à une opération hasardeuse de contrebande. Une nouvelle vie avec la raisonnable Maria s’offre à lui. Va-t-il enfin choisir la stabilité ? Giovanni Arpino (Mon frère italien, NB octobre 2011), décédé en 1987, à la fois romancier, poète, nouvelliste, dramaturge, journaliste, lauréat de nombreux prix en Italie, a été connu tardivement en France. Il restitue à merveille l’ambiance d’un quartier populaire avec ses hôtels miteux, ses cafés sombres et ses mauvais garçons. Il décrit la vie précaire d’un jeune homme heureux dans le farniente, incapable de se fixer malgré quelques velléités. Beaucoup d’humour, un peu de nostalgie dans cet ouvrage paru en 1952 – c’est le premier roman de Giovanni Arpino – que l’on a plaisir à lire.
Giovanni le bienheureux
ARPINO Giovanni