Dans un village lointain naquit un jour une petite fille de verre. Elle était ravissante. Elle brillait, scintillait suivant les heures de la journée. Les gens venaient de très loin pour l’admirer. Mais avec sa peau de verre on pouvait deviner toutes ses pensées, aussi bien les belles que les mauvaises. Et sa fragilité extrême faisait que la moindre émotion pouvait lui fêler une jambe. Sa vie était difficile, et pour trouver sa place le chemin fut rude. Histoire étrange mais pleine de charme, pas si facile à déchiffrer. Elle dit beaucoup de choses sur la difficulté à se faire accepter quand on est différente. La transparence des idées et des sentiments n’est pas de mise dans notre monde. On retrouve la patte de Beatrice Alemagna, et son imaginaire plein de poésie. Chaque page est une surprise et ajoute à l’impression d’irréalité du texte. Des pages en papier calque expriment la transparence de cette Gisèle de verre, métaphore développée tout au long de l’album. Ce n’est pas une lecture facile, mais le mystère entretenu laisse une trace. Une leçon de vie ou comment l’affronter. Réédition de 2002. (A.D.)
Gisèle de verre
ALEMAGNA Beatrice