Good bye Berlin

Plutôt intelligents tous les deux, mais pas vraiment passionnés par les études, Maïk et Tschik, deux garçons sans grande envergure, ne sont pas invités à la soirée d’anniversaire de Tatiana, dont Maïk est amoureux. Pour pimenter des vacances qui s’annoncent interminables, ils décident de partir en Valachie, où Tschik aurait de la famille. Pour cela, ils « empruntent » une vieille Lada, une épave poussive qui stagne dans le quartier. En fait de partir au loin, entre les aléas d’un parcours décidé au pifomètre, sans carte routière, les vicissitudes d’une conduite approximative et la police qui semble sur leurs traces, ils tournent en rond, à leur insu.

Au cours de leur road-movie, quasi surréaliste tant ils font preuve d’ingénuité et de maladresse, c’est la gentillesse et la fantaisie des gens qu’ils rencontrent qui permettent aux héros d’échapper à chaque fois au pire. D’une naïveté confondante, ils s’empêtrent dans le quotidien, mais s’épaulent avec une solidarité à toute épreuve. Résolument optimiste, le récit est à prendre au second degré : le lecteur s’amuse par avance des bévues de ces deux ados complètement « à l’ouest » ! Best-seller en Allemagne, le roman, au style littéraire au plus près du quotidien, est original, mais il lui faut de bons lecteurs qui acceptent, comme les héros, de ne pas très bien savoir où les entraîne le cours de l’histoire.