Goodbye, Loretta

VESTAL Shawn

Arizona, années 70. Loretta, quinze ans, rebelle aux règles de la communauté de mormons fondamentalistes et polygames où elle vit, est mariée comme seconde épouse à Dean, quarante-cinq ans, laid et cupide, déjà père de sept enfants. Ce qu’elle subit lui pèse de plus en plus. Elle rencontre Jason, dix-huit ans, un neveu de Dean, désireux lui aussi de fuir son milieu. Ils rêvent de vivre libres dans un ailleurs plus souriant. Avec Boyd, métis amérindien, ils s’échappent pour un périple aventureux.  Dans ce premier roman, Shawn Vestal, homme de l’Ouest américain, évoque les grands espaces, la nature sauvage, mais surtout le mythe de la liberté, le rejet des contraintes, caractéristiques de l’époque. Son héroïne, pour échapper au conformisme religieux qui va jusqu’à la maltraitance, réagit avec la fougue de l’adolescence. Cela permet à l’auteur de dénoncer les dérives sectaires, et des moeurs d’un autre âge. Les interludes célébrant les exploits d’un cascadeur admiré par Jason et sans liens avec le récit paraissent superflus… Les péripéties sont nombreuses et les protagonistes risque-tout touchants dans leur révolte parfois excessive contre le fondamentalisme. Une plongée dans le monde mormon oppressante et dérangeante quoique un peu inaboutie. (S.La. et D.A.)