Après une enfance campagnarde libre, choyée par une grand-mère aimante, bonne cuisinière, férue d’histoires et de plantes médicinales, le narrateur doit rejoindre, en ville, une mère qui ne connaît en guise d’éducation que taloches et insultes. Ne supportant pas les contraintes de l’école, il s’évade pour traîner le long de la rivière et faire les quatre cents coups. Son seul exutoire est la compagnie des femmes. De rencontres furtives dans une soupente avec des gamines de son âge aux ébats très sensuels avec une voisine contemporaine de sa mère, il atteint ses dix-sept ans… et la liberté.
Dans cette autobiographie romancée, Daniel Hébrard décrit la transformation du pays cévenol au cours des années 1950 et les difficultés d’adaptation d’un garçon qui doit renoncer à parcourir bois et ruisseaux sans entraves, rebelle dont le seul soutien sera son grand-père, vibrant héros de Tous soleils bus (NB novembre 2005). Dans un style fougueux, lyrique, encombré d’adjectifs, de répétitions, de longues descriptions, le narrateur retrace ses années d’apprentissage ainsi que son éducation sentimentale et sexuelle, non sans complaisance.