Graines de pavot

PEARCE Joseph

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Joseph Pearce fait vivre l’exil de Max et Gisèle Friedmann entre 1938 et 1951, un couple d’origine juive allemande fuyant le nazisme. Ils vivent au gré du temps à Breslau, Londres, Tel-Aviv. La Bolivie est l’ultime étape de Gisèle qui, dans une grande solitude après la mort de Max, part rejoindre son frère. Elle ne revoit pas son fils unique, resté en Angleterre, et demeure perpétuellement nostalgique. Dans une écriture fluide et simple, l’auteur s’attache aux détails de la vie pour montrer la mélancolie d’un couple – et plus particulièrement la solitude de Gisèle – que les conflits mondiaux poussent à l’exil. En un sens épargnés par les douleurs physiques de la guerre, Gisèle et Max sont les victimes des souffrances morales causées par ce déracinement qui semble ne jamais finir. Joseph Pearce montre les épreuves endurées par deux apatrides qui, en quête d’identité, transportent leurs rites tout au long de leur voyage. Ce premier roman a le mérite d’explorer un pan de la souffrance juive finalement peu mis en avant.