Grands boulevards

BEHAR Tonie

AprĂšs une rupture sentimentale, Doria, intermittente du spectacle, trouve refuge chez son pĂšre qui hĂ©berge dĂ©jĂ  un petit-fils Ă©tudiant. Leur cohabitation intergĂ©nĂ©rationnelle s’organise dans un appartement haussmannien du boulevard Montmartre, entre querelles de voisinage et petits arrangements sentimentaux. Jusqu’au jour oĂč la banque propriĂ©taire de l’immeuble dĂ©cide de le vider de ses habitants pour le vendre Ă  la dĂ©coupe. Doria et son pĂšre prennent la tĂȘte des locataires mĂ©contents pour s’opposer Ă  ce projet dĂ©vastateur. Les principaux codes de la « chick lit » sont respectĂ©s : l’hĂ©roĂŻne trentenaire et cĂ©libataire – sa vie quotidienne, ses amitiĂ©s, sa quĂȘte du grand amour et de l’homme idĂ©al –, pas mal d’alcool, et un brin d’érotisme coquin. L’auteur sort habilement du lot en ancrant son histoire dans un quartier parisien chaleureux et riche en lieux de plaisirs d’hier et d’aujourd’hui : music-halls, cercles de jeux, clubs sexy, grands cafĂ©s. En centrant le dĂ©cor sur une cour d’immeuble, elle utilise le procĂ©dĂ© cinĂ©matographique connu qui fait de chaque fenĂȘtre un Ă©cran oĂč s’animent les personnages secondaires. Une comĂ©die de boulevard longuette mais sympathique.