Ce matin, le garçonnet trouve la ville et les parents trop gris, accablés par les soucis. Alors il a une idée; aidé de deux de ses amis, il entreprend, muni de craies de couleurs, de dessiner sur les murs et les trottoirs pour les égayer. Comme ça, quand les parents reviennent de l’école (apparemment, les héros ont bénéficié d’une bulle dans l’espace temps), encore plus tristes sans leurs enfants, ils se retrouvent entourés de couleurs. Certains en sont transformés. Mais voilà la pluie…
Une histoire toute simple, gentille, un peu falote, sur les petites choses, les couleurs, les histoires qui changent l’état d’esprit (ode aux livres d’images?). Le texte, raconté à la première personne, est facile à lire. L’illustration, fidèle, passe d’un monde entièrement gris et morne à des images colorées et en mouvement. Mais pourquoi, alors que les parents ont (à peu près) une tête de parents actuels en début d’ouvrage, choisir deux personnages à l’aspect désuet pour incarner le changement d’humeur: une dame en chignon et robe longue (avec le détail du jupon en dentelles) et un homme à moustache fournie. Sans compter qu’à les voir s’amuser comme des caricatures de gamins en dernière page, on a plus envie de leur envoyer un psychiatre que de les imiter… Pas très convaincant.