Gros-Pif est une grosse brute verte qui, sur sa planĂšte orange, contraint chacun, par la menace, Ă lui donner ce qu’il a : son jouet, son goĂ»ter. Un jour, cet affreux racketteur voit dĂ©barquer de son vaisseau spatial un petit bonhomme jaune avec un objet Ă la main; il le lui rĂ©clame, bien sur, bien que ne sachant pas du tout ce dont il s’agit. C’est un livre, ça contient une histoire, explique le nouveau; il y en a plein sa fusĂ©e. Gros-Pif exige qu’il lui apprenne Ă lire. Cela suffira-t-il Ă adoucir son caractĂšre?
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Le graphisme, trĂšs simplifiĂ©, va Ă l’essentiel, avec une planĂšte quasi vide, des extra-terrestres façon cornichons Ă pattes â ce qui ne les empĂȘche nullement d’ĂȘtre expressifs -, une palette restreinte de couleurs. Il permet de se concentrer sur le message du texte, aux phrases courtes et explicites, aux dialogues trĂšs vivants : les livres, c’est sympa ; savoir lire, c’est valorisant, radonter une histoire, c’est convivial, dans les livres, on trouve aussi sa vie (Gros-Pif lit une histoire de grosse brute); mais ça ne fait pas de miracle! La chute drĂŽle dĂ©samorce heureusement toute tentative moralisatrice convenue.