Guerre sale

Un brillant avocat d’affaires est retrouvé mort, un pneu enflammé autour du cou. Cinq ans auparavant un policier avait subi le même supplice. Sacha, fraîchement nommé au 36 Quai des orfèvres, lance une enquête qui le mène dans les arcanes de la « Françafrique» et les sombres embrouilles d’« Eurosecurities ». De mystérieux carnets mettent en cause des grands patrons de la « Crim » et des RG.I, mêlés à des ventes d’armes et à des rétro-commissions. Lola, commissaire retraitée, son amie Ingrid, danseuse nue à Pigalle, le chien Sigmund, déjà présents dans Passage du désir (NB août-septembre 2004), Antonia, femme fatale, épouse d’un marchand d’armes, troublante beauté et tueuse potentielle apparaissent en toile de fond, multipliant les pistes.

Dans un périmètre étroit entre la Seine et les confins du XXe arrondissement, évocation poétique d’une Afrique lointaine et parfumée…. Vivement menée, l’intrigue est relativement cohérente, surtout pour un habitué du genre et un familier de l’auteure. Des personnages récurrents assurent la cohésion de ce polar compliqué, finissant en apothéose dans un bain de sang et sur une nouvelle énigme.