Après une rupture amoureuse, Déborah se rend chez sa mère qui héberge Esther, sa chère grand-mère. Proche de son aïeule, qui semble souvent déraisonner en évoquant une certaine Clara, elle va tenter de démêler, grâce aux confidences d’Esther et au prix d’une véritable enquête, les fils de son passé. C’est en se rendant finalement dans les environs de Saint-Girons, où la petite Juive a vécu dans les années 40, que la jeune femme trouve des indices qui la guident vers l’histoire mouvementée de sa famille à cette époque.
Dans un roman personnel sur le destin tragique d’une famille juive qui enchaîne exils et discriminations au temps de l’occupation et de la collaboration, Julie Printzac rend hommage aux villageois ariégeois qui ont fait bloc jusqu’à la victoire finale. On est ébloui par le courage et l’hospitalité de ces gens qui ont caché des Juifs traqués par les nazis. En accueillant les jeunes enfants de ces familles, mêlés à la population locale, un réseau d’entraide s’est formé. Résistants, passeurs ou saboteurs héroïques se révèlent progressivement, face aux traîtres. À travers ces histoires d’amitié et d’amour, une petite communauté partage des valeurs communes. Une belle et émouvante histoire, racontée sur un ton juste et très humain. (C.-H.P. et A.Le.)