Handsome Harry : confessions d’un gangster

Harry est dans le couloir de la mort, seul survivant de son gang. Depuis son adolescence il a enchaîné vols, braquages, prison, évasions… de façon ininterrompue. En pleine période de la Prohibition aux États-Unis, ses copains et lui ont mené un train de vie plus que convenable : voitures volées à discrétion, bière et whisky à flots, jolies filles pour tout le monde – mais Harry est cependant très amoureux de Mary. L’assassinat d’un shérif enraye la belle mécanique.  Dans ce roman, bâti à partir de personnages et d’événements réels, James Carlos Blake (La maison Wolfe, NB juin 2017) laisse parler le chef du gang. Sur un canevas répétitif, qui serait monotone sans l’énergie et la conviction, il décrit scrupuleusement les opérations, les fabuleuses montées d’adrénaline, les dialogues d’hommes liés par une indéfectible amitié quoi qu’il arrive et la présence constante et consolatrice des femmes, petites amies, mères ou soeurs. Les gangsters en deviennent presque sympathiques et respectueux de la loi, les policiers et les banquiers beaucoup moins. Pas de réel suspense mais un rythme fiévreux, non sans humour, et qui permet au narrateur d’atteindre la dimension de Dillinger auquel il fait souvent allusion. (L.D. et M.-C.A.)