Madeleine vit dans le secteur France 45-75, Ken dans le secteur Japon dâune planĂšte gĂ©rĂ©e par des robots. Les humains doivent produire de lâĂ©nergie pour recharger le systĂšme en jouant impĂ©rativement Ă tous les jeux virtuels Ă leur disposition. Elle dĂ©couvre un matin que ses mains sont devenues vertes. Une anomalie quâelle cache, effrayĂ©e, jusquâau moment oĂč, dans le jardin virtuel oĂč elle ose ĂŽter ses gants, apparaĂźt Ken, venu du 23-58 nippon, qui lâentraĂźne dans une aventure oĂč les Happa No Ko jouent leur rĂŽleâŠ.  Une dystopie originale, irriguĂ©e de culture manga : pas de procĂšs anti-modernitĂ©, pas dâapocalypse technologique Ă faire frĂ©mir mais un cadre romanesque « post ». Le scĂ©nario joue des allĂ©es et venues poĂ©tiques des personnages dans lâespace et dans le temps. Il sâenrichit dâune articulation au folklore japonais, le peuple des feuilles rappelant mĂ©taphoriquement un monde oĂč la nature avait sa place. La lutte sâengage entre les robots-policiers et les Happa No Ko, lâintrigue rebondissant au grĂ© du combat menĂ© par les deux adolescents et, si le dĂ©nouement est triste, il est cependant ouvert. Les personnages sont esquissĂ©s plus que dessinĂ©s dans un rĂ©cit lĂ©ger qui ne sâencombre pas dâenjeux critiques. (C.B et A.D.)
Happa No Ko, le peuple de feuilles
SERRES Karin