Cela fait cinq mois quâa eu lieu la tuerie du collĂšge de Garvin. Nick a ouvert le feu sur les occupants du foyer avant de se suicider. ValĂ©rie, sa petite amie, a Ă©tĂ© blessĂ©e en sâinterposant dans le massacre qui avait pour cible « la liste de la haine », Ă©tablie par les deux adolescents au grĂ© de rancoeurs et antipathies passagĂšres, (pour elle mais pas pour lui) sans rĂ©el fondement, par jeu… Elle revient au collĂšge et doit faire face, comme ses camarades, Ă la rĂ©alitĂ©.
Reprise dâun fait divers dramatique ? Non. Jennifer Brown ne cherche pas, en amont de la catastrophe, ce qui pourrait lâexpliquer. Elle sâintĂ©resse Ă ce qui suit. Elle analyse la difficile reconstruction de son hĂ©roĂŻne : suffit-il dâĂȘtre disculpĂ©e pour se sentir innocente ; suffit-il dâavoir payĂ© de sa personne pour que les autres la dissocient du meurtrier ; suffit-il que Nick soit un « monstre » pour oublier le garçon quâelle a aimĂ©Â ? Qui peut lâaider ? Quâadvient-il des autres aussi ? Oublions les stĂ©rĂ©otypes agaçants et le dĂ©nouement rĂ©dempteur. Reste une situation romanesque forte et des personnages attachants sinon originaux. Une approche positive dâun sujet de sociĂ©tĂ©.