Juive polonaise, née en 1872, Helena Rubinstein choisit, à l’âge de vingt-quatre ans, l’exil en Australie. Son rêve : apprendre aux femmes à soigner leur peau desséchée par le soleil. Grâce à sa ténacité et à son travail, elle réussit à fabriquer une crème et à ouvrir le premier salon de beauté à Melbourne, lequel remporte un succès immédiat. Dès lors, son ambition la pousse à la conquête de Paris, Londres et New York où elle crée des usines, invente de nouveaux produits, ouvre des instituts, achète des maisons, collectionne les oeuvres d’art et fait appel aux plus grands artistes de son temps…
La journaliste et romancière Michèle Fitoussi (Le dernier qui part ferme la maison, NB juillet 2004) dresse le portrait de cette femme hors du commun qui a consacré sa vie entière à bâtir un empire financier au détriment de sa vie personnelle. Au fil des pages, le lecteur croise les milieux cosmopolites de l’art et de la littérature et assiste à l’émancipation de la femme au siècle dernier. Cette biographie bien documentée, démêle la part de vérité et la part romancée du destin fabuleux de « La femme qui inventa la beauté ».