Henri ne veut pas aller au centre de loisirs

NICOLAS Christophe, BADEL Ronan

Il n’y a jamais mis les pieds, mais pour Henri la question est réglée : le centre de loisirs, c’est nul ! Il préfère passer la journée chez son tonton – il en a cinq dont quatre conduisent de prestigieux engins : camion de pompiers, tracteur, métro, pelleteuse. Hélas c’est moins drôle que ses petites voitures. Les pompiers ne sortent que pour récupérer un chat coincé dans un arbre, les allers-retours dans le champ, ou sur la voie de métro, sont lassants. Renonçant à visiter le dernier tonton, gardien de musée, il décide d’essayer le centre de loisirs.« Mets-toi là et ne bouge pas », le programme ne peut guère mettre en valeur le métier de ses oncles, heureusement nombreux. L’image le montre : il est trop petit pour le casque des pompiers ou celui des conducteurs d’engins. Mieux vaut continuer à rêver avec ses petites voitures. La page entière le peint sur le fauteuil, la réalité, elle, est développée dans une courte BD. La conclusion, dans « l’enfer » du centre de loisirs, présente un univers à sa taille où plaies et bosses font partie du plaisir du jeu – l’image développant l’humour du propos. De quoi convaincre les petits garçons ? Quid des filles ?