1574. Charles IX, roi de France, meurt Ă 24 ans. Sa mĂšre, Catherine de MĂ©dicis, devenue rĂ©gente, rappelle son fils prĂ©fĂ©rĂ©, Henri, alors roi de Pologne, pour lui succĂ©der. Le royaume est exsangue, en pleine guerre de religions moins de deux ans aprĂšs la Saint-BarthĂ©lemy. Henri III accuse son frĂšre François, duc dâAlençon, de manigancer un complot contre le trĂŽne et se mĂ©fie de son beau-frĂšre et cousin « Henriot », roi de Navarre, huguenot rĂ©fugiĂ© Ă la cour⊠Quant Ă son surnom Henriquet, Henri III le doit Ă son entourage de « mignons » et ses moeurs dissolues : lâhomme reineâŠÂ  AprĂšs le succĂšs de son Charles IX, Richard GuĂ©rineau rĂ©cidive avec le successeur. Le portrait est fĂ©roce, dâailleurs servi par le personnage et lâĂ©poque pour le moins troublĂ©e, entre complots, chasses, guerres et partouzes. Trois chapitres, les frĂšres ennemis, les mignons et la guerre des trois Henri, racontent en 192 pages trĂšs denses, les 15 ans de rĂšgne de ce roi hors normes. Le dessin, rĂ©aliste et souvent caricatural, illustre le rĂ©cit avec un humour alternativement lĂ©ger et fĂ©roce et offre une restitution percutante de cette pĂ©riode de lâhistoire de France. Bravo ! (C.D. et P.P.)
Henriquet, l’homme reine
GUERINEAU Richard